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Епанчин Н.А.

Очерк похода 1829 года в европейской Турции

Публикуется по изданию: Епанчин Н.А. Очерк похода 1829 года в европейской Турции. Ч. 2: СпБ., 1906.

 

Приложения ко 2 тому

№ 2. Записка ген.-ад. Гр. Дибича о войне с Турцией от 29 октября 1928 г.



В.У.Арх. № 5325 Арх.Канц. В-го М-ва № 215/23

Общее предположение о кампании в Турции в осени 1828 г.

Sur la campagne de 1829.
L'armée est faible, épuisée et a besoin non seulement de grands moyens, mais aussi de temps pour se refaire. Aucune invasion sérieuse audelà du Balkan ne saurait donc être entreprise avec quelqu espoir fondé, avant qu'elle le soit. Les forces agissantes peuvent être évaluées comme il suit.
Infanterie: 11 division de ligne et 2 de la garde, actuellement fortes chacune de 4 à 8 milles hommes, nombre moyen près de 0 milles combat- tans. Au printemps chaque division pourra monter par le retour de quelques malades et par les renforts des reserves à 9 m. combattans, nombre moyen, et au maximum; car cela ferait par 750 h. pour battaillon, c. à. d. audelà de 30 files par peloton. Si l'on prend en considération le nombre éxorbitant de malades, qui ne pourra qu'augmenter à cause de la grande quantité des recruts, — on ne saurait compter sur un nombre plus fort de combattans, sans se faire iUusion.
Cavalerie: 6 division de ligne et 1 de la garde; sur ce nombre celle des chasseurs-à-cheval, la 3-е d'hussards et une moitié des lanciers du Bougon perdu les deux tiers de leurs chevaux; les autres audelà d'un tiers. Pour le printemps prochain, avec les remontes et les reserves on ne peut gueres espérer par régiment (toujour à nombre moyen) que 4 escadrons, à 15 ou 10 files par peloton; ce qui ferait un total de 15 à 1С miUes cavaliers combattans—nombre bien suffisant avec les régiments faibles de cosaques, quand on considère le peu de service qu'a rendu la cavalerie dans cette dernière campagne et la quantité de sacrifices qu'elle a coûté.
Artillerie: 14 brigades à pied et 7 à cheval, y compris l'artillerie de la garde et du Don. Dans un tiers de ces brigades les compagnies ne sont qu'à 8 pièces; generaliement la perte en chevaux et en hommes est plus grande; cette dernière sera d'autant plus sensible, quon ne saurait y obvier par de simples recrues, sans que le service des pièces ne s'en ressente sensiblement. Au printemps le maximum pourrait être en nombre rond, — de près de 10 pièces par compagnie, ce qui ferait 500 pièce de «umpagne; total fort convenable et suffisant.
Génie: 4 bataiUons de pontoniers, deux de sappeurs d'ont un de la garde,— demandent à être complettés et alors suffiseront.
Flotte: 9 vaisseaux de ligne, 4 Irégates, avec un nombre convenable de bâtiment de moindre rang; le tout en bon état, non seulement suffisant pour dominer exclusivement dans la mer Noire, mais encore offrant des moyens assez considérables pour une descente.
Pour reserve il resterait les 3-es bataillons dont la fon-e, après le comp-[7]

Jettement de l'armée active au printemps 1829,—monterait peut-être de G à 700 hommes, presque tous recrues de la 93-e levée, hors les instructeurs. Fuis la 11-e division composée à deux tiers aussi de recrues. Pour la cavalerie les moyens seraient très bornés, au plus fort peut être suffisant pour former à la fin de 1829 par un escadron pour chaque régiment; quant à l'artillerie les moyens seront presque nuls et capables seulement de reparer les pertes partielles. 11 faudra pour elle des moyens extraordinaires pour 1830.
Cependant tous ces mêmes moyens doivent encore suffire non seulement pour la campagne de 1830, mais même audelà moin qu'on ne voulut encore reeourire à un recrutement, extrémité, d'autant plus pénible, que dans l'espace d'une année l'on a prélevé pour l'armée audelà d'un quinzième de la population maie. D'un autre coté si Ton voulait se renforcer du reste de la 1-re année ou des Colonies, on risquerait peut être de sapper dans sa base la force militaire de l'Empire.
Cet aperçu malheureusement trop véridique. doit faire voir combien mes moyens d'aggression contre la Turquie sont peu suffisants et combien encore il doivent être ménagés — indépendcment des considérations politiques et financières, dont il n'est point fait mention. C'est donc sur cette cause màjeure que doit être basé le plan de campagne pour 1829.
Deux idées pourraient être proposées pour les opérations de In campagne prochaine: 1)
Avancer Je long du littorale do la mer. 2)
Se diriger vers le liant Danube.
Dans la première supposition:
Le 2-е corps commencerait aussitôt que possible le siège de Silistrie.
La garde (si l'on se déciderait à l'employer) viendrait se joindre aux troupes de siège pour hâter la conquête de la place, qu'on pourrait espérer vers la fin de Mai.
Delà ces troupes se porteraient vers le Balkan; la garde, s'adjoignant la 16 division, (qui hiverne déjà en Bulgarie) resterait près de Tenibazar pour observer les Turks de Choumla, et comme ce serait au commencement de Juin, elles n'auraient guéres d'incoveniens à soufrire surtout en prenant d' avance des mesures pour les fonrages.
Simultanément le 2 corps, plus la 18 et 19 divisions, se porteraient en longeant la mer, sur Bourgas; une partie de ces dernieres divisions pourrait être transporté et débarqué par la flotte, dont la coopération serait comme de raison indispensable. La 10-e division resterait à Warna en garnison et occuperait la route du Balkan.
La 7 et 8 divisions occuperaient. Silistrie, Bazardjik, Provodi, tous les points de la route militaire, et le bas Danube, si les bataillons de reserve n'y venaient point-
La 17-e agirait en petite Yalachie ou si faire se pourrait en la Serbie.
La 9-e couvrirait Boukharest.
Enfin la 11-e. passant dans les Principautés, pourrait y servir de reserve.
La cavalerie serait repartie en proportion avec l'Infanterie et d'après la nécessité.
Une fois Bourgas pris, on le fortifierait immédiatement aussi formidablement que possible, et puis les circonstances indiqueraient ce qu'il y aurait à faire pour le reste de la campagne.
Ce premier plan d'opérations dont le but principal est la prise de Bourgas, exige par conséquent qu'on aye la certitude, que la possession de cette [8] place nous donnera de grands avantages politiques, il demande en outre Г Assurance que son emplacement prête à être fortifié de manière à ce qu'on puisse s'y établir d'un pied ferme, même pour l'hiver, quand les forcée principales devront se repliér ver? les frontières. Un des avantages majeurs serait que la prise de Bourgas et la proximité de nos troupes vers Constan- tinople pourraient efficacement contribuer â faciliter la paix.
Sans l'assurance de tous ces résultats, qxii malgré toutes les probabilités resteront toujours éventuels, la prise de Bourgas ne nous apportera pas de grands avantages, car son utilité comme point de départ pour les opérations ultérieures ne sa u rat gué res être valable pour nous vû la faiblesse des moyens d'aggression.
D'un autre roté en ramenand les troupes dans un pays avide, on ne «saurait eviter de nouvelles pertes: enfin ou ne saurait se dissimuler qu'une entreprise audelà du Balkan avec des forces modiques et peu d'appuie, et toujours hnzardeuse. et ferait une bien mauvaise impression si elle ne réussit pas.
Dans la 2 e hypothese,- en se dirigeant vers le haut Danube.
On commencerait aussi par la prise de Silistrie avec le 2-е corps et la garde comme il a été mentionné plus haut.
Delà, après avoir établi et fortifié un pont à Tourtoukay on passerait à Ronstchouk et ensuite plus haut le long du Danube et vers Choumla.
La 17 division agirait en Serbie, dont les habitants devraient alors se déclarer, car leur coopération serait essentielle.
La 7, 8 et 9 divisions occuperaient (comme il est dit plus haut; la Va- lachie. Silistrie et les points principales de la Bulgarie, excepté Warna, qui serait de même occupé par la K»-e division, ainsi que le Balkan autant qu'il pourrait être à nous.
En outre la 18-c et 10-e division couvriraient cette forteresse et le p.ivs du coté de Choumla, et menaceraitles derrières de l'ennemi qui tenterait d'en sortir: elles pourraient outre cela faire quelques démonstrations et même des incursions dans la direction de Bourgas, pour inquiéter les Turcs de ce <;oté et y détourner en partie leur attention. Enfin la 10-e division embarquée sur la flotte et des bâtiments frètes,—opererait une descente et tenterait la prise de Sinope: point dont la posséssion nous apporterait de grands avantages, tout par son influence directe sur Constantinople et ces communications ave«* le nord de l'Anatolie, que par la bonté de son port qui plus tard pourrait nous rester comme garantie. Quant à la prise on ne saurait craindre de grandes difficultés, surtout si, comme il faut le croire, le comte Paskevitch vient prendre Trébisonde. En outre, après Bourgas Sinope est le meilleur point pour utiliser la Hotte.
Ce second projet d'opérations en nous apportant des avantages moins brillants, mais plus certains que le premier plan, — coûtera aussi beaucoup moins de sacrifices et öftre moins de risques: en outre il n'éloigne pas nos forces principales des frontières de l'Autriche, ce qui pourrait être une considération majeure.
Telles sont à peu près les deux idées générales qu'on pourrait proposer pour les opérations de 182t).
Une troisième supposition pourraient encore être faite:
Si le voisinage de l'Autriche nous permettait d'éloigner nos forces avec pleine sécurité, si en même temps le siège de Silistrie ne trainait pu* en longueur et que la prompte prise de cette place, nous permit d'arriver Avant la fin de Juin à Bourgas, alors comme l'occupation de cette dernière ville [9]
ne saurait probablement coûter beaucoup de temps, ou aurait peut-être pu, iaire encore l'expédition de Sinope. Alors la prise de ce port jointe à celle de Silistrie et de Bourgas nous donnera une campagne brillante et avantageuse.
Mais cette dernière supposition demandant une éxécution plus vive dans les premières opérations, exigera aussi plus de forces, et peut—être l'emploie de la garde deviendra indisp en sable. Quant aux deux premières propositions leur éxecution pourrait même avoir lieu sans les gardes, au moyen d'un revisement de troupes, d'un emploie plus actif de la 11-me division et du raprochement de quelques bataillons de reserve sur le bas Danube.
Les deux plans d'opérations proposés cidessus varient essentiellement pour le mode d'approvisionnement; le long du littoral l'armée peut être aisement alimentée par les transports de mer, tandis que sur le Danube il faudra avoir recours aux transports de terre ou à une pénible navigation eu amont du llenve. Cette considération de même que maints autres apprêts demandant des arrengements presqu'immédiats à prendre,—engage aussi à decider sans le moindre délai la direction des opérations de 1829.
Kalarach. près de Silistrie Ce 29 Octobre 1828.

 

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